Dans les jardins où fleurissent les roses,
Errant, une âme, les yeux plein de choses,
Rien que des défauts dans la beauté qu\'elle voit,
Dans un monde merveilleux, jamais elle n\'est à l\'endroit.
Avec un regard sévère, toujours critique,
Elle observe les pétales, et soupire, cynique,
Les couleurs sont fanées, le parfum trop léger,
Le portrait de la perfection, elle ne cesse de dessiner.
Un coucher de soleil, un chant de rossignol,
À l\'esprit critique, tout semble banal,
Un nuage dans le ciel, une note discordante,
Rien n\'est jamais bien, toujours quelque chose affronte.
Le plaisir du voyage, l\'excitation de la quête,
Perdus dans les détails, ils ne peuvent jouir de la fête,
Les joies de la vie, le plaisir simple,
Prisonniers d\'un tunnel, jamais ils ne voient le crible.
Un festin pour les sens, une table généreuse,
Pourtant, ils picorent, leur joie est malheureuse,
L\'épice trop douce, le vin trop sucré,
Dans leur quête de fautes, jamais ils ne goûtent la gaieté.
Ce qui aurait pu être, ce qui aurait dû être ainsi,
Ils sont enchaînés par des pensées qui ne finissent,
Omettant l\'émerveillement, l\'amour, et la grâce,
Cherchant les défauts, ils oublient l\'étreinte de l\'espace.
Apprenons de leur peine, de leur combat sans fin,
Pour voir la beauté, le charme, et le matin,
Car la vie est trop courte pour chicaner et regretter,
Acceptons l\'imparfait, laissons la joie rayonner.
© Susie Stiles-Wolf