Soman Ragavan

\"Dérives colonisatrices\" ; 20 Dec 2023

 

20 December, 2023

DÉRIVES COLONISATRICES

(See background notes posted separately)

---\"Dans ce livre atroce j\'ai mis toute ma pensée, tout mon cœur, toute ma religion (travestie), toute ma haine.\" --CHARLES BAUDELAIRE (1821-1867). \"Les Fleurs du Mal.\"

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---\"L\'envie de pousser des cris sublimes aux oreilles de mes contemporains ..... m\'est passée et je me borne à tordre mon cœur pour le faire s\'égoutter en perles curieusement taillées.\" --JULES LAFORGUE (1860-1887)

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---\"il s\'agit de se faire l\'âme monstrueuse.\"  \"…le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d\'amour, de souffrance, de folie; ..... il épuise en lui tous les poisons pour n\'en garder que les quintessences.\"

 

---« Le poète définirait la quantité d\'inconnu s\'éveillant en son temps dans l\'âme universelle\" --ARTHUR RIMBAUD (1854-1891)

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---\"For he (the poet) not only beholds intensely the present as it is, and discovers those laws according to which present things ought to be ordered, but he beholds the future in the present and his thoughts are the germs of the flower and the fruit of latest time..... A poet participates in the eternal, the infinite, and the one .....\"  --PERCY B. SHELLEY (1792 -1822)

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1ère partie

Le « MV Wakashio » apporta des déboires soudains,

Mais voilà qu’un sieur qui se croit plus malin

En rajoute des couches, avec sa « supériorité »

De colonisateur, de donneur d’ordres aux « colonisés. »

 

Venu en vitesse de sa métropole là-bas,

Tonne le sieur avec mépris et dédain,

Et y allant avec son air hautain :

Qu’ICI cela ne se reproduise pas ! 

 

De ces semblables bavures qu’il n’y ait jamais point,

Ni à l’Isle de France, ni à l’ile Bourbon, averti le souverain,

Dans nos eaux territoriales françaises de l’océan indien ! 

(A ajouter : de l’antarctique jusqu’à Mayotte et Tromelin…)

 

N’essayez pas de jouer au plus malin :

Nous vous tenons à l’œil, nous veillons au grain :

Qu’il n’y ait plus ICI de déchets marins :

Pour notre Fournaise, une exception nous faisons bien…

 

Vous n’êtes pas capables, seuls, de vous débrouiller :

Arrive un accident, partout vous aller quémander :

Vous demandez aux autres de vous y aider :

Et, de Tromelin vous voulez vous en accaparer ???... 

 

Tenez-vous bien : de sauter dans vos lagons

A partir d’avions, d’y faire de superbes plongeons,

Sachez que nous avons de l’expérience à merveille :

Nos parachutistes en rient même jusqu’aux oreilles !!

 

    * * *

2ème partie

Ah, Messieurs les Français, vous avez tirez les premiers…

Même sur notre sol, vous venez nous donner des raclées...

Soit, notre aviation n’a que deux pauvres Dorniers :

Mais nos progrès n’ont d’égal dans vos terres occupées…

 

Alors que vous retenez d’autres sous un joug colonial,

Nous sommes nous-mêmes pour le monde un fanal :

Une éclatante réussite a été notre indépendance,

Pendant que la domination reste votre science.

 

En un demi-siècle nous avons montré au monde

Notre débrouillardise, nos capacités profondes ;

Ne vous en déplaise, nous ne sommes pas des assistés :

Nous le proclamons haut et fort pour toute l’humanité.

 

En un demi-siècle ce que nous avons accomplis,

L’aviez-vous fait ici pendant le même temps colonial,

Quand vous trottiez sur ces terres en maitres hardis ??

Qu’il vous sied bien de balayer tout cela comme banal…

 

Bien que nous devions améliorer notre défense maritime,

Ce n’est point là une raison de dispenser de la diplomatie ;

Sachant qu’avec de la discrétion votre poste rime,

En public, vous auriez dû ménager un peu l’autre partie…

 

Vous vous inquiétez de la sécurité des proches rives :

Cela se comprend : mais, de là à des mots maladroits,

Risque de jeter dans nos relations un certain froid :

De par votre fonction, l’on déplore ces dérives…

 

C’est bien cela que l’on appelle foutre le bon duel

On n’est pas dupe : c’est contraire à la diplomatie :

Le poète, quant à lui, se déchaînera de plus belle :

C’est sa tâche, sa vocation --- maudite ou bénie…

 

                                                               * * *

3ème partie

 

Soit : les garde-côtes auraient dû s’y déployer farouchement :

Avec l’ennemi, nos effectifs avoisinants auraient été liquidés :

En en clin d’œil, tout sur son passage aurait-il mitraillé :

Que l’on change pour le meilleur : c’est notre vœu fervent…

 

Que l’on devienne le Singapour des eaux australes :

Que l’on ne fasse plus jamais dans la dentelle :

Que l’on prenne l’exemple sur ces voraces squales :

Ou bien l’on continuera à en subir les fâcheuses séquelles.

 

D’ailleurs, une piste d’atterrissage avions-nous préconisé

Près des casernes des militaires, pour des ripostes instantanées :

Nous avions parlé de développer le groupe de parachutistes :

En matière militaire, il faut enfin des dispositifs plus réalistes.

 

Il n’y a pas de mer démontée qui tienne :

Il faut s’y déployer de suite, quoi qu’il advienne :

À tout moment les hélicoptères doivent être disponibles :

Pour bien assurer la défense, tout doit être possible.

 

Il faut se dire que tous les jours c’est comme à la guerre :

Du navire il fallait impérativement prendre le contrôle immédiat ;

Vivement, que nous apprenions les leçons en la matière :

Agissons maintenant, pour que ces paroles ne tombent à plat.

 

À faire des pistes d’atterrissage côtières avions-nous exhortés,

Aux quatre coins, aux endroits voulus, pour une réplique militarisée ;

Jour et nuit, le déploiement militaire doit se faire sans ambages :

Que ne partent pas avec le vent nos exhortations, nos adages….

 

    * * *

4ème partie

 

Oh, que l’aide que vous nous apportez, Sieur, ait un goût amer…

Ah, une bien meilleure saveur a cette noirâtre eau de mer…

Puisque vos propos maladroits semblent aussi pervers,

Sachez que, de votre posture blessante, sont nés ces vers…

 

Nous ne sommes pas dupes : nous y voyons bien clair :

Nous comprenons la vraie raison de votre visite éclair :

En fait, ce qui importe pour vous c’est votre terre occupée :

Cette terre voisine que vous colonisez comme un bel trophée…

 

Sieur, selon les règles du parallélisme des formes,

Seul un ministre aurait dû vraiment vous recevoir ;

Voilà : mal nous en prit d’avoir fait fi des normes :

De toutes les couleurs la diplomatie vous faites voir…

 

Les sottises que vos conseillers et consorts ont montés

Ne pourraient venir que d’un personnel échoué, recalé ;

Ils sont, de toute évidence, coupés de la réalité :

Ces vers leurs diront qu’ils s’y sont trompés.

 

Un « dignitaire » étranger donnant à un pays indépendant

Ainsi sur place des ordres --- combien c’est navrant…

D’incident diplomatique personne n’y avait trouvé de cas ?

Où est donc passée la diplomatie d’antan, dans ce fracas ?...

 

C’est évident que les recalés n’y avaient rien vus venir :

L’ultime expérience ils croient fermement détenir

Pour « mater » les « petits » pays indépendants :

Vainement, donc, ils se seraient montrés savants.

 

    * * *

5ème partie

 

Vous nous prenez pour une bande de demeurés ?

Puisque vous nous avez ainsi sermonnés,

Sachez, Sieur, que nous faisons attention

À ce qui se passe à côté, dans le voisin bastion.                

 

Bi-départementalisation ?... Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Donnez-vous-y à cœur joie : c’est connu, vous êtes des malins :

À défaut de coquins, des malins : charcutez-donc la colonie

Pour donner à la population entière duperie, amnésie…

 

Bi-départementalisation ?... Pourquoi juste dans le coin ?

Pour la faire aussi en métropole n’y en a-t-il point besoin ?

Allez-y ! Allègrement, créez des centaines de départements :

L’on y trouvera surement des millions de partisans fervents …

 

Vous vouliez couper l’île en deux départements,

Pour des raisons qui dépassent l’entendement ;

Oui, diviser pour mieux assurer la domination :

En astuces, vos secrètes stratégies sont légion.

 

Le suprême charmeur en personne y fût envoyé :

Il s’y prit à merveille : le peuple bon enfant en fut épaté :

Personne n’y avait vu la tentative de sournois sabotage :

Berné, tout le monde était comme sur un petit nuage…

 

Personne n’avait flairé le secret coup de Jarnac :

L’on était émerveillé par le Sire venu de Mérignac

Qui proclamait innocemment : « Ce que peuple veut… »

Autour de lui, l’on se pressait, à la queue leu leu…

 

6ème partie

 

Dites, ce petit pays montagneux pourrait-il survivre

En lui coupant ainsi perfidement les rares vivres ?

Quelles sont donc là-dessus vos secrètes logiques ?

Des objectifs hégémoniques, inavouables, stratégiques ? …

 

Une colonie de quelques 2 512 kilomètres carrés

En catimini vous vouliez scinder en deux :

D’ailleurs, le deuxième aéroport a été fait exprès :

Vos effectifs militaires en sont tout joyeux…

 

Et puis, à chaque mini département

Son petit aéroport, n’est-ce pas ?...

Tout le monde sera ainsi content :

Allez-y, morcelez-donc, dans ce cas…

 

Une île pauvre en ressources, de petite superficie,

Promise furtivement à une coloniale charcuterie,

Au nom d’une sournoise, secrète hégémonie,

Alors que l’insoucieuse population était endormie…

 

Allez émietter aussi en métropole, à la ronde !

Tenez : commencez par l’immense Gironde,

Avec ses vastes 10 000 kilomètres carrés :

Avec joie, Messieurs, multi-départementalisez !!

 

Bi-départementalisation ? A la bonne heure !

Nous flairons bien d’ici ce leurre…

C’est le prélude à la Mayotisation :

La suite sournoise de la colonisation…

 

Voilà, votre cynique tentative en catimini de charcuterie

Se termina bien, comme il se devait, en eau de boudin :

Vos législateurs en l’an 2000 se montrèrent plus fins :

Un désaveu cinglant infligea le Sénat à votre porcherie…

   * * *

7ème partie

Pour le peu que vous nous offrez, hautainement vous discourez :

Puisque vous vous trompez de siècle, de cette réplique, attrapez…

Vous croyez que sur nous vous pouvez facilement taper :

Cela vous coutera cher, car à l’excès vous vous laissez aller.

 

Bien plus les Indiens, les Russes, humblement nous apportent :

Ils ne s’en vantent point : ils se démènent du matin au soir ;

Vous, vous venez nous menacer, dans vos desseins noirs :

Vous craignez ce que ces marées noires transportent…

 

Eh bien, nous allons lâcher du lest :

Nous dirons aux noires marées

De n’aller surtout pas sud-ouest :

Vos coloniaux intérêts doivent être protégés.

 

Ces marées noires ne doivent répandre les noirceurs,

Car « vos » rochers côtiers en sont assez noirs…

Comme vous êtes un si discret moralisateur,

De vous plaire pleinement, il va en falloir.

 

Parlant des régions côtières, eh bien,

Tempérez un peu vos élans taquins :

Comme saignants steaks aux voraces requins

N’est pas tombé votre bataillon aérien…

 

Sur l’air de Blue Bayou, dans notre Blue Bay sécurisé,

Dans un coup bien monté, vous vous étiez aéroportés ;

Ces eaux inoffensives, notre hospitalité, votre coup fourré :

Comme à l’accoutumée, tout cela c’est du lointain passé…

 

Dites, après avoir acquis de l’expérience en sautant

Dans notre lagon tranquille, libre de squales sanglants,

Où vont sauter de nouveau vos parachutistes expérimentés ?

Près des noirs rochers côtiers, parmi les requins déchainés ??...

 

     * * *

 8ème partie

 

Oui, « vos » eaux entourent aussi Tromelin :

Elles baignent aussi Mayotte soir et matin :

Les navires de votre Marine y veillent au grain :

Malheur à celui qui veut jouer au malin…

 

Nous prenons note des décrets de votre Ministère :

Non, vos terres ne s’arrêtent pas à Finisterre :

« Vos » eaux sont aussi antarctiques, coloniales, australes :

Vous avez le secret de ces proclamations magistrales…

 

A Finisterre vos terres ne finissent pas :

Avec la colonisation vous n’en êtes pas fini :

Car, vous vous battrez jusqu’au trépas

Pour que vos terres soient infinies…

 

De Paris vous vous êtes rabattus ici avec élan,

Pour appliquer les ordres du Ministère de la mainmise,

Des colonies, des terres occupées, conquises :

Vous discourez impunément à un pays indépendant…

 

Mais, ces vers mijotés dans votre langage,

Feront soulever de la rage, seront des adages

Qui viendront haranguer, hanter jour et nuit :

Contre cette poésie, allez donc chercher d’abri…

 

Certes, la monnaie de notre pièce les vôtres vont nous rendre,

Car, à une réponse déchainée à ces vers l’on devra s’attendre ;

Et, en poésie se lèveront vos tonnerres de contre-attaques :

Il nous faut bien nous attendre à de retentissantes claques…

 

   * * *

9ème partie

 

De concert avec les vôtres dans la métropole,

Vous venez nous reprocher pour ce naufrage :

Vous daignez prononcer ici de pompeux adages :

Eh bien, nous ne sommes pas sous votre coupole…

 

Tenez : souvenez-vous du 16 mars 1978, mon Commandant ?...

« Amoco Cadiz » ? ...  Quelques 219 797 tonnes de carburant ? …

Près de Ouessant, à environ 30 kilomètres de Le Conquet ?...

Pour dire le moins, c’était plutôt un gros baquet…

 

Souvenez-vous du 15 mars 2019, Messieurs-dames ?

Ne vous rappelez-vous plus de cet accident infâme ?

Le navire « Grande America » coula dans le golfe de Gascoigne :

Les vôtres n’y avaient point parlés à ce sujet de sale besogne…

 

Ne vous souvenez-vous donc pas de ce navire italien ?

À ce sujet votre mémoire visiblement ne trouve de lien :

Beaucoup de naufrages échappent à votre mémoire :

Uniquement ici trouvez-vous sales les marées noires…

 

À 300 kilomètres de La Rochelle,

Près des plages dites belles,

Un navire long de 214 mètres, Sieur,

Coulé à 4 600 mètres de profondeur…

 

Quelques 2 200 tonnes d’huile lourde, Sieur :

Et quelques 2 000 voitures :

Et quelques 365 conteneurs :

Vos réprimandes en furent-elles dures ? …

 

Quelques 100 tonnes d’acide hydrochlorique,

Quelques 70 tonnes d’acide sulfurique…

Les 27 occupants furent bien évacués :

De justesse, il n’y eut point de décès.

 

Le naufrage fut déclaré problématique :

« Wakashio, » quant à lui, est catastrophique

On craignait là-bas pour les plages françaises :

Rappelez-vous de ces récits, ne vous en déplaise…

 

Souvenez-vous aussi, nos terribles vers tonnent,

En octobre 2018, près de la plage de Pampelonne,

De cet accident entre deux navires près de Ramatuelle :

Oh, oui, nos récits vous le rappelleront de plus belle…

 

Rappelez-vous aussi, en décembre 2011, du « TK Bremen »

Qui laissa des notes salées jusqu’à Erdeven :

Ils en savent aussi quelque chose à Ria d’Etel :

Oui, ces quelques vers y sont pour rappel…

 

D’ailleurs, souvenez-vous du 18 mars 1967, Sieur ?

Le « Torrey Canyon » ne vous donne-t-il plus de frayeur ?

Cet accident près des Îles Scilly, près des côtes anglaises :

De 94 à 164 millions de litres d’huile déversés. Des foutaises ??...

 

Plus de 80 kilomètres de côtes françaises polluées :

Des milliers d’oiseaux marins asphyxiés, exterminés :

Quel avertissement aviez-vous donné alors aux Anglais ?

Que ces mots dans votre esprit restent toujours frais…

 

10ème partie

 

Voyons : un pétrolier échoue entre l’Angleterre et la France,

Et les marées noires risquent d’amocher les deux rives :

Un ministre anglais rapplique chez vous pour faire remontrance :

N’y auriez-vous pas trouvé en cela outrecuidance et dérives ?...

 

Contre de tels nouveaux accidents il vous met en garde :

« Que ces conneries ne se reproduisent plus chez VOUS, »

Tonne-t-il, « ni près des côtes anglaises, par mégarde :

Pensez à Waterloo : ne nous rendez pas plus fous ! »

 

Voilà, Sieur, ici ne nous cherchez pas bagarre,

Car, sachez que la poésie peut être du Trafalgar

D’un « petit » pays ne vous méprenez plus :

Dans les coins et recoins ces vers seront lus…

 

11ème partie

 

Du « Wakashio, » sur quelques 4 000 tonnes d’hydrocarbures,

Plus de 3 000 tonnes, avec nos moyens limités, avons-nous récupérés :

Pardonnez-nous, Sieur, en la circonstance pour notre médiocrité :

Ailleurs, envers les coupables, vos autorités furent plutôt dures…

 

Dans « vos » terres ou résonne le tom-tom, les lointaines « régions, »

Colonies, peuvent-ils s’y prendre comme nous le faisons ?

Aides étrangères ou pas, la tête haute nous maintenons :

Soit : d’une façon ou d’une autre, nous nous en sortirons.

 

Du « Wakashio, » avant le sabordage avec rigueur,

Les images de l’épave montrées publiquement

Indiquaient des cuves nettoyées soigneusement,

Jusqu’aux chaines, à notre manière d’amateurs…

 

Avant que l’épave ne fût coulée,

Elle fût minutieusement inspectée ;

L’on avait même testé pour de la radioactivité :

Surement il fut ainsi dans les lointaines contrées…

 

Qu’en était-il des naufrages sur les distantes mers ?...

Les accidents là-bas n’avaient-ils point de goût amer ?...

Convient-il de balayer tout cela sous le tapis ?...

Comme il vous sied bien de nous traiter avec mépris…

 

De l’air, le « Torrey Canyon » échoué fut bombardé :

Des bombes massives sur lui furent lâchées :

De l’air, des produits incendiaires furent déversés :

Les hydrocarbures flottants furent allègrement allumés.

 

L’on ne s’était guère soucié alors de l’environnement :

Géré par des « savants, » le tout fut trouvé plutôt arrangeant ;

À propos de dégâts d’alors sur l’environnement marin

L’on n’avait point trouvé de loquaces mandarins…

 

    * * *

12ème partie

 

Sachez que nous empêcherons les maritimes naufrages

Dans cet océan, dans ces eaux, dans ces parages,

Quand, de votre volcan, les salissantes coulées

Ne souilleront plus l’océan indien dans des flambées…

 

Qu’importe : à quelque chose malheur est bon :

De la colonie, les laves augmentent la superficie…

C’est déjà cela de gagné, n’est-ce pas, Tonton ?...

Réactualisez donc la superficie en géographie…

 

En toute souveraineté, soit, mais aussi déchainée :

Non, pas mesurée : c’est ce que proclame notre dictée :

Des menaces futiles nous en faisons une bouchée :

Partout notre poésie explose, fait des retombées…

 

    * * *

13ème partie

 

Les Comoriens ont eu une indépendance mesurée,

Car, de leur Mayotte ont-ils été illégalement amputés ;

La même chose aurait pu arriver dans le coin :

Les amis voisins doivent y prendre bien soin…

 

En consultations, pour ce qui est des colonies,

La majorité est à géométrie variable, que l’on sache :

On garde une partie, le reste tranquillement on lâche :

Oh, malheureux ces pays soumis ainsi à la charcuterie…

 

Parbleu, la souveraineté, c’est le pays voisin,

Ne vous en déplaise, qui en a le plus besoin…

Et, du coup, vous en ferez des milliards d’économie :

Mais…. Nous savons bien que c’est de la pure utopie…

 

Puisque, de Région Mayotte vous vous êtes accaparés,

Puisque sur Région Tromelin vous vous êtes étalés,

Puisque vous avez mis le grappin sur Région antarctique,

Renoncer au pays volcanique serait bien utopique…

 

Et, qu’importe que, de fautes, la grammaire en soit truffée :

La rétribution et la riposte sont, elles, rondement menées …

Qu’importe qu’approximative soit la versification :

Exaltante, croustillante est cette poétique rétribution …

 

L’orthographe et les grammaticales erreurs seront corrigées :

Et, par la justice poétique les dictatures seront châtiées ;

Soit : dans votre langue nous faisons avec les moyens de bord :

Car, dans nos écrits, c’est la langue anglaise d’abord…

 

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(FIN)

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