Dans le labyrinthe virtuel, où l\'art et le vice jouent à cache-cache,
Se déroule une histoire tordue, de normes inversées, si lâche.
Ici, la grandeur du passé, avec Vénus, éclatante et pure,
Subit la censure des gardiens, sous prétexte de couverture.
\"Protégez les regards !\" clament-ils, devant la nudité si divine,
Pendant que Vénus de Botticelli, enchaînée, modestement s\'incline.
Mais dans l\'ombre, se faufilent, avec zèle, les vermines du net,
Chuchotant des riens, dans les recoins sombres, sans arrêt.
Ô ironie des ironies, où l\'art est blâmé et le vice laisse libre,
Où Vénus est voilée, et les prédateurs, à vue, s\'inscrivent.
\"L\'art n\'est pas à voir !\" déclarent les censeurs, avec un sifflement puritain,
Mais murmurent, \"Continuez,\" au pervers, avec un clin d\'œil malin.
Nous voici donc, à l\'ère digitale, où la sagesse souvent s\'envole,
Face à un paradoxe, codé, qui à nos cœurs s\'immisce et frôle.
Dans la quête d\'assainir le web, les priorités se sont égarées,
L\'art est muselé, le vice pas ; quelle splendide désorganisation affichée !
Levons notre verre aux gardiens du net, avec leur combat noble, si biaisé,
Nous protégeant de la rougeur de l\'art, tandis que dans l\'ombre rôde la perversité.
Car dans leur grande sagesse, ils ont choisi une drôle de bataille à mener,
Où l\'art est suspect, et la vraie menace, tranquillement, continue de déambuler.
© Susie Stiles-Wolf