La vie est une tempête.
La pluie ne cesse au vague souvenir qui s’échoue irrégulièrement sur les rives de mon esprit.
Ce poème, Horizon, je te le dédie ! Toi, la borne outrepassée, écho de ma propre dérive.
Désœuvré sur le pont du fier Milvio,
Le marin biglait devant les vagues guerrières
Dont les lames fendaient la proue des mille vœux.
Balayant les espoirs présents aux rives d’Hyères...
Horizon, qui à l’Aube étoilait son visage
Gracile, il te quiert. A ses supplices t’exiles.
Priant des efforts chimériques à sa nage.
Horizon, pour Aurore, à ses yeux se défile.
Plus une clarté n’illumine mes pupilles
Je te tends pourtant la main, mon être invisible
Mes sens se tarissent, charriés vers les îles
Mes larmes noyés parmi les flots insensibles
...
L’homme se reconnaît enfin comme mortel
Dans la fin d’un amour qu’il croyait éternel
Zéro.