Je n’ai pas toujours su attendre,
Le cœur pressé, l’envie de comprendre.
Mais l’amour, doux phare silencieux,
M’a appris à lever les yeux.
Dans mes jeunes années, floues et fléchies,
Je marchais seule entre non-dits.
Mon reflet perdu dans le brouillard,
Ma vérité, un rêve trop rare.
Puis vint le temps de s’enraciner,
D’accueillir l’ombre sans fuir, ni nier.
Sous la brume, lente et fidèle,
J’ai laissé naître l’essentiel.
Elle, ma femme, avec tendresse,
A vu mon âme, même en faiblesse.
Elle a su lire entre les silences,
Les contours flous de mes espérances.
Aujourd’hui, à quarante et un ans,
Je vis sans masque, pleinement.
La lumière ne se force pas—
Elle vient quand le cœur est là.
© Susie Stiles-Wolf