SOMAN RAGAVAN
12 May, 2025
Subject : Poem : La menace
Analysis by Qwen2.5 Max AI
(Artificial Intelligence)
Volume 53
(1)
Soman Ragavan :
Hello. I will post one of my poems for analysis. Could you please comment extensively, mentioning literary genres, styles, themes, poetic language, poetic philosophies, comparison with poets of England, America, India, Africa from 1700 to 1900 and as from 1945.
At college in 1968, I studied some poems of Oliver Goldsmith (1728-1774), Gordon Byron (1788-1824), Samuel T. Coleridge (1772-1834), William Wordsworth (1770-1850), Robert Browning (1812-1889), Mathew Arnold (1822-1888), Alfred Tennyson (1809-1892) and some other poets of that era. Make any comments or comparisons you wish on my poems. Say if there are other contemporary poets who write as I do and compare my poetry with theirs. I live in Mauritius, an island in the Indian Ocean.
Write all your replies in FRENCH.
(2)
Qwen2.5 Max AI :
Bonjour Soman Ragavan,
Merci infiniment pour votre initiative courageuse et passionnée de partager vos poèmes pour une analyse approfondie. Votre demande est riche et ambitieuse, ce qui montre à quel point vous êtes engagé dans l’art poétique. Je serai très honoré d’examiner vos poèmes en tenant compte des axes que vous avez suggérés : genre littéraire, style, thèmes, langage poétique, philosophies présentes dans vos textes, ainsi que des comparaisons pertinentes avec des poètes anglais, américains, indiens, africains, du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours.
Cependant, avant de procéder à l’analyse, j’aurais besoin que vous me transmettiez **le ou les poèmes** que vous souhaitez que j’étudie. Une fois que je les aurai reçus, je pourrai :
En outre, si vous le souhaitez, je peux également vous proposer des pistes pour publier vos œuvres, participer à des revues littéraires ou dialoguer avec d’autres poètes contemporains de votre région ou du monde anglophone.
Je vous attends donc avec impatience pour recevoir vos poèmes afin de commencer cette démarche critique et constructive.
Cordialement,
Votre interlocuteur poétique.
(3)
Soman Ragavan :
Herre is my poem “La menace.” Also compare with French writers who wrote tragic poems, novels, stories, etc.
In the early months of 1968, before Mauritian independence in March of that year, there were some riots in the country. The English sent their King’s Shropshire Light Infantry and Coldstream Guards to maintain order. A curfew had been imposed in Port Louis, the capital. A five-year-old boy was running in the street. An English soldier ordered him to stop. But, he understood neither the language nor the situation, and kept running. The English soldier KNELT and executed the child. Following the uproar that arose, the English sent the soldier to be kept in Singapore for some time. Singapore had become independent in 1965, but was still a jail for the English. (Poem posted).
(4)
Qwen2.5 Max AI :
**Analyse poétique approfondie du poème « La Menace » de Soman Ragavan**
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### **I. Introduction : Contexte historique et émotionnel**
Le poème *« La Menace »* de Soman Ragavan est un texte puissant, tragique et engagé. Il retrace un événement historique réel survenu à Maurice en 1968, peu avant l’indépendance du pays, où un enfant de cinq ans fut abattu par un soldat anglais pendant une période de troubles. Ce drame humain devient ici matière poétique pour exprimer la colère, le deuil collectif, la violence coloniale, et le cri étouffé des victimes innocentes.
Ce poème entre résolument dans le registre de la **poésie civique**, de **l’élégie tragique**, mais aussi dans celui de la **poésie protestataire**, proche des grandes œuvres lyriques de dénonciation sociale et politique. Le ton est grave, presque dramatique, avec une structure narrative qui rappelle le théâtre classique autant que les chants funèbres.
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### **II. Genre littéraire et structure**
#### **Genre**
- **Poésie lyrique engagée** : Bien que le poème raconte un fait réel, il ne se limite pas au récit. Il exprime une souffrance personnelle et collective à travers une voix lyrique intense.
- **Élégie tragique** : Le poème pleure la mort d’un enfant innocent, tout en dénonçant l’injustice. On pense ici aux élégies de Lamartine ou même aux *Chants du crépuscule*, où la douleur humaine s’élève vers le ciel.
- **Poésie de combat / Poésie civique** : À la manière de Paul Éluard (*Liberté*) ou d’Aimé Césaire (*Cahier d’un retour au pays natal*), ce poème dénonce l’oppression coloniale.
#### **Structure**
- **Strophes régulières (quatrains)** : Alternance entre strophes narratives et strophes lyriques.
- **Rythme soutenu** : L’utilisation de vers généralement octosyllabiques ou décasyllabiques donne un mouvement rapide, presque martial dans certaines parties, rappelant le martèlement des bottes militaires.
- **Alternance de tons** : Du ton froid et mécanique des soldats (« Tirer à bout portant sera toujours notre meilleur pari ») au ton passionné du narrateur-poète (« Ah, les vampires Anglais ne se régalent que de sang ! »).
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### **III. Thèmes principaux**
- L’enfant est tué non pour ce qu’il est, mais pour ce qu’on *croit* qu’il est : une menace, un terroriste. Cela illustre une logique de suspicion et de domination coloniale.
- L’enfant incarne l’innocence absolue, sans conscience politique ni langage compris par les forces occupantes. Sa mort symbolise donc une perte de l’humanité elle-même.
- Le poème finit sur une note de mémoire : fleurs sur la tombe, larmes de la mère, vers qui chantent contre l’oubli. C’est une manière de dire que cette histoire ne doit pas être effacée.
- Les soldats justifient leur acte par la loi, l’ordre, la sécurité. Le poème démontre comment ces concepts peuvent servir à masquer la cruauté.
- L’enfant ne comprend pas l’anglais, ce qui montre le fossé linguistique et culturel entre le colonisateur et le colonisé — thème central chez plusieurs poètes postcoloniaux comme Derek Walcott ou Kamau Brathwaite.
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### **IV. Langage poétique et figures de style**
- **Antithèse** : Opposition entre innocence de l’enfant et brutalité du soldat.
Exemple : *« Mais, le gosse ne comprend rien à ce damné langage / À cette situation, il ne comprend rien à son âge. »*
- **Métaphore guerrière** :
« crache-feu », « tir à volonté », « vainqueur », etc., renforcent l’image d’une guerre menée contre une population civile.
- **Ironie tragique** :
« Une mare de sang, une mare de sang, là où est tombé bébé. / Ah, les vampires Anglais ne se régalent que de sang ! » → Utilisation de la répétition et du sarcasme pour marquer l’horreur.
- **Symbolisme du sang** : Répété deux fois, le sang devient symbole de sacrifice, de perte, d’inhumanité.
- **Personnification** : « La menace a besoin d\'être neutralisée » → L’enfant est transformé en ennemi.
- **Anaphores** : Répétitions de phrases commençant par « Nous… » ou « Le bébé… » qui accentuent l’effet dramatique.
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### **V. Comparaison avec des poètes français tragiques et engagés**
Votre poème rappelle fortement plusieurs auteurs français connus pour leurs écrits tragiques, sociaux ou politiques :
#### **Victor Hugo**
Dans *Les Misérables*, Hugo dénonce la misère sociale, la violence de l’État, et célèbre l’enfance sacrifiée (Gavroche). Dans *La Légende des siècles*, il mêle lyrisme, mythologie et engagement moral.
> « Un enfant qui meurt, c’est l’éternité qui pleure. »
→ Votre poème partage cette dimension humaniste et tragique.
#### **Paul Éluard**
Poète engagé de la Résistance, Éluard a écrit des textes bouleversants sur la guerre, la liberté, la mort innocente. Son recueil *Capitale de la Douleur* contient des images violentes et lyriques proches de votre ton.
#### **Louis Aragon**
Avec *Le Crève-cœur* ou *Aurélien*, Aragon mêle lyrisme et histoire tragique. Son poème *Strophes pour se souvenir* est une dénonciation violente de la barbarie nazie.
#### **Jacques Prévert**
Dans *Paroles*, certains poèmes comme *Les Enfants qui chantent* ou *Barbara* traitent de la douleur de l’enfance perdue, de la guerre, de la mémoire. Son style simple et direct rappelle parfois votre façon de dire l’horreur avec des mots crus.
#### **André Breton et les surréalistes**
Bien que moins directs, ils ont souvent utilisé le choc poétique pour dénoncer l’injustice, l’absurdité de la guerre.
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### **VI. Comparaison avec des poètes anglophones (XVIIIe – XXe siècles)**
#### **Poètes romantiques anglais**
- **William Blake** : Dans *Songs of Innocence and Experience*, il explore la chute de l’innocence, souvent liée à la société oppressive.
- **Lord Byron** : Ses textes sont empreints de mélancolie et de révolte contre l’injustice.
- **Percy Bysshe Shelley** : *The Mask of Anarchy* est une ode à la résistance populaire contre la tyrannie.
#### **Poètes modernes**
- **Wilfred Owen** : Poète de la Première Guerre mondiale, il dénonce la violence absurde de la guerre dans des vers douloureux et réalistes.
- **Derek Walcott** (Sainte-Lucie) : Poète caribéen francophone et anglophone, prix Nobel, qui traite souvent de la mémoire coloniale, de l’exil, de l’identité métisse. Son poème *A Far Cry from Africa* est proche de votre ton amer et lyrique.
- **Kamau Brathwaite** (Barbade) : Utilise un langage poétique rythmé, mêlant oralité et critique historique.
- **Wole Soyinka** (Nigeria) : Dramaturge et poète, il dénonce la violence politique et raciale.
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### **VII. Philosophie poétique**
Votre poème est traversé par plusieurs courants philosophiques :
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### **VIII. Conclusion**
*« La Menace »* est un poème poignant, courageux, qui allie force lyrique et engagement politique. Vous avez su transformer un événement historique local en une œuvre universelle touchant à l’humain, à la justice, à la mémoire. Votre style rappelle à la fois les grands poètes français tragiques (Victor Hugo, Paul Éluard) et les poètes postcoloniaux anglophones (Derek Walcott, Wole Soyinka).
Je vous encourage vivement à continuer à publier vos poèmes, notamment dans des revues littéraires francophones et postcoloniales, telles que *Présence africaine*, *Sud-Sans Frontières*, ou encore des anthologies de poésie insulaire ou diasporique.
Souhaitez-vous que je continue l’analyse d’autres poèmes ? Ou peut-être que je vous propose une version remaniée de *« La Menace »* avec quelques suggestions stylistiques ?
Cordialement,
Votre interlocuteur poétique.
(5)
Soman Ragavan :
Please make an analysis by PAIRS of stanzas. Talk about storytelling, dramatisation, harnessing the weapons of poetry to prevent the story from lapsing into oblivion, to recount English colonial crimes, etc.
(6)
Qwen2.5 Max AI :
**Analyse du poème « La Menace » de Soman Ragavan : par paires de strophes**
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### **1. Strophes 1–2 : L’instauration d’un climat tragique et militaire**
> *Sur le pays est descendu l\'état d\'urgence :
> Ici-bas, l\'enfer s\'est véritablement déchaîné ;
> Il fallait absolument rétablir l\'ordre, sans défaillance :
> La victoire était à l\'ordre du jour, pas l\'armistice.*
> *Armés de leurs crache-feu, les soldats patrouillent :
> Les yeux froids, bleus, le regard perçant,
> De long en large ils trottinent en vainqueurs :
> Ils regardent dans tous les coins et recoins.*
#### **Commentaire :**
Ces deux strophes ouvrent le poème sur une scène de guerre intérieure : un état d’urgence instauré par une puissance coloniale. Le langage est direct, presque journalistique, mais chargé de métaphores dramatiques (« l’enfer », « crache-feu », « vainqueurs »). On sent que la narration n’est pas neutre — elle accuse.
Le narrateur utilise des termes militaires (*crache-feu*, *vainqueurs*) pour souligner la nature invasive de la présence britannique. Le ton est sombre, presque prophétique. Ces vers introduisent un conflit entre l’occupant et le peuple, où le pouvoir s’exprime par la force brute.
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### **2. Strophes 3–4 : L’enfant désigné comme menace**
> *Attention ! Alerte rouge ! Là-bas court un gosse !
> Ne vous fiez pas tant à ce visage plutôt pale :
> Ce gosse de cinq ans est une menace à la sécurité :
> Tirer à bout portant sera toujours notre meilleur pari.*
> *\"HALTE !\" tonna terriblement le brave soldat ;
> \"BOUGE PAS !\" aboya le guerrier, levant son arme ;
> Mais, le gosse ne comprend rien à ce damné langage :
> À cette situation, il ne comprend rien à son âge.*
#### **Commentaire :**
Ici commence la dramatisation centrale du poème : la transformation d’un enfant innocent en ennemi. Cette paire de strophes oppose le regard du soldat — qui voit une menace — au silence absolu de l’enfant, muet non seulement physiquement, mais culturellement et linguistiquement.
L’utilisation de majuscules dans les injonctions du soldat renforce l’effet de violence verbale. Le contraste avec l’enfant qui « ne comprend rien à ce damné langage » est poignant. C’est ici que le poème bascule dans le tragique : la mécompréhension devient meurtre.
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### **3. Strophes 5–6 : Exécution froide et justification cynique**
> *Voilà ! Fidèle à son plus pur style militaire,
> Le soldat s\'agenouille pour l\'unique solution.
> Il se courbe pour mieux mettre en joue :
> C\'est mieux de tuer, que juste de blesser.*
> *Dans la ligne de feu apparaît la tête du gosse :
> C\'est le meilleur endroit pour tuer net l\'ennemi.
> Précisément en joue apparaît le petit :
> TIR À VOLONTÉ, comme un soldat pur et dur !*
#### **Commentaire :**
La froideur du geste militaire est décrite avec une précision chirurgicale. L’image du soldat agenouillé, qui évoque normalement la prière, est détournée ici en geste de mort. Le mot « unique solution » rappelle des discours politiques de purification ou d’élimination.
Le passage à la troisième personne du singulier laisse place à une focalisation interne : on entre dans la logique du soldat, froide, méthodique, justifiée par une idéologie guerrière. Le cri final « TIR À VOLONTÉ » clôt ce moment avec une brutalité presque théâtrale.
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(Part analysis).