ROUGE
Ma Mie rouge est le sang
qui coule dans mon corps gémissant,
sous le joug des ans, sans cesse mugissant,
mes peines, mes plaisirs, maudissant
parmi mes souvenirs oppressants
la cohorte des humains surgissant
sortant d’un improbable néant.
je suis tel le crocodile
ouvrant ses mâchoires immobiles
hostile à toute menace souvent stérile,
mes yeux regardant un monde futile
sortant du néant, et retournant vers un autre inutile.
ma Mie, oserais je te dire mes soupirs
tu est ma rose s’ouvrant, calice de me désirs
suis je condamné à ne jamais comprendre