Il fut un temps où je fuyais la flamme,
Craignant qu’elle consume
Ma paix, mon foyer,
Mon amour tissé de jours tranquilles.
Mais le feu m’appelait dans le silence,
Dans le creux de mes nuits,
Là où je rêvais d’une version de moi
Qui n’avait jamais eu peur.
Ma femme—mon ancre et mon ciel—
M’a appris à ne pas fuir,
À danser, doucement,
Avec ce dragon que je croyais cruel.
Il ne voulait pas détruire,
Mais me transformer,
Faire fondre la cage
Et forger des ailes à la place.
Aujourd’hui, je respire en feu doux,
Je vis en moi-même, pleinement,
Et l’amour que je donne
Est né d’un feu apprivoisé.
© Susie Stiles-Wolf