Au bord d’un sentier, sous un ciel de rosée,
Une enfant m’attendait, douce et apaisée.
Dans ses paumes ouvertes, sans rien pour paraître,
Un oiseau fragile, un don sans paraître.
« Prends-le, » dit-elle, « il a chanté pour moi.
Maintenant que je suis remplie, il est pour toi. »
Aucun ruban, ni regard en attente,
Juste la grâce d’une offrande éclatante.
Ce n’est pas l’objet qui touche ou élève,
Mais la main qui donne et le cœur sans trêve.
Un chant léger m’a révélée
Que donner, c’est simplement s’effacer.
Depuis, je tends, sans calculer,
Des miettes d’amour pour réchauffer.
Et je découvre, chaque matin,
Que l’abondance naît d’un rien.
© Susie Stiles-Wolf