Dans les jardins calmes de Samyé,
où chaque pierre sait attendre,
j’ai vu mon cœur, longtemps voilé,
se dépouiller de son vacarme tendre.
Les feuilles tombées ne pleuraient pas,
elles faisaient place au renouveau.
Ainsi j’ai vu, bras dans les bras,
mon âme épurer ses fardeaux.
Une clarté douce, sans effort,
a guidé mes pas fatigués.
Le silence m’a offert un port,
où l’ombre peut s’alléger.
Main dans la main avec mon épouse,
j’ai juré de ne plus courir.
D’arracher l’illusion confuse,
et de cultiver l’art de s’ouvrir.
© Susie Stiles-Wolf