Nous avons bâti des tours pour toucher le ciel,
mais oublié comment lever les yeux.
Les machines parlent à notre place,
et nos rêves s’endormissent
sous la lumière bleue des écrans.
Nos journées se vident de présence,
remplies d’alertes, de chiffres,
de promesses instantanées.
Nous croyons avancer,
mais nos pas tournent en rond
autour d’un vide brillant.
Pourtant, le vent continue de passer
entre les feuilles,
et la terre respire sous nos pieds.
Chaque silence est une porte,
chaque regard, une prière.
Je ferme les yeux —
et le monde devient simple :
un souffle,
un battement,
un retour.
© Susie Stiles-Wolf