Je me souviens d’un temps
où les nouvelles étaient des nouvelles—
pas des récits emballés
dans la peur ou le profit.
On annonçait les faits,
pas les sensations,
pas les opinions déguisées
en vérités du soir.
Aujourd’hui,
chaîne après chaîne,
on nous raconte des histoires
taillées pour plaire,
ou pire, pour contrôler.
Ils décident ce que je dois penser,
ce que je dois craindre,
et qui je dois blâmer.
La droite me dit :
« Voilà l’ennemi. »
La gauche répond :
« Non, c’est lui. »
Et moi,
je reste là,
à chercher une voix
qui ne vend pas sa conscience
à l’audience.
Nous sommes nourris
à la petite cuillère
d’illusions bien montées,
de vérités éditées.
Et pendant qu’on s’indigne,
qu’on partage,
qu’on commente,
la vérité se noie,
silencieuse,
dans le fond des commentaires.
Je suis femme, épouse,
mère attentive,
et je sens que quelque chose
a glissé hors de nos mains.
Peut-être que la seule vérité
reste dans les gestes simples—
les regards sans filtre,
les silences honnêtes.
Alors à qui puis-je faire confiance ?
Pas à ceux qui crient.
Pas à ceux qui vendent.
Mais peut-être
à ce que je vis,
à ce que je ressens
quand le monde se tait.
© Susie Stiles-Wolf
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Author:
GeekSusie (
Offline)
- Published: June 9th, 2025 16:38
- Category: Sociopolitical
- Views: 8
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