Les Colchiques

Guillaume Apollinaire

 Next Poem          

Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne

Next Poem 

 Back to Guillaume Apollinaire
Get a free collection of Classic Poetry ↓

Receive the ebook in seconds 50 poems from 50 different authors


To be able to leave a comment here you must be registered. Log in or Sign up.

Comments1
  • florabowmaker95

    What a beautiful yet haunting poem! The vivid imagery of autumn and the contrast between beauty and poison is very striking. I love how it alludes to deeper emotions and connections.